25 juillet 2014

Paperboy

US Corner


Quand le sandwich fait sa vélorution




On l'avait repéré, oublié puis on nous en avait reparlé. Alors on a décidé de taster. La rumeur était plutôt bonne et elle s'est confirmée. C'est bien aussi d'attendre que les adresses trouvent leur rythme de croisière et leur public.


Ici, on s'adresse avant tout aux amoureux des sandwich US, avec les accompagnement de rigueur. Si le nom choisi est autant une évocation qu'un hommage à la tradition américaine, les codes de la bonne restauration française sont aussi appliqués. Comme quoi on peut avoir un vélo dans la tête, et celle-ci sur les épaules: tout est fait maison - avant que le label existe - et les produits sont frais et de qualité.

La tournée de livraison de journaux commence avec les passages obligées: salades (Cesar, Cobb qui s'affiche de plus en plus souvent sur les cartes), snacks (BLT, pancakes, saumon/oeuf bio coque, etc), desserts (Granola maison, pâtisserie) et les énormes sandwichs.


Le Turkey (Pain brioché, dinde, bacon, avocat, cheddar, sauce maison; 10€) faisait la une de ses saveurs fat-idiques. Le bon pain absorbe ce qu'il peut pendant que le reste vient ajouter son grain de sel. Ça cale, ça pulse, ça nourrit mais sans entraver la saveur de la dinde de qualité.



Le Smoked Meat (Pastrami, vieux cheddar, pickles, moutarde au miel maison; 12€) vous enfume le palais et envoie du bois. La viande de Will' Smoked Meat - que je cherchais à goûter depuis longtemps - m'a bien plu, charnue et tendre, sans trop d'épices ni de sel. Le tout servi en format papier, dans le panier, comme aux USA.

Devant l'avalanche de calories, utile dans les descentes, périlleuse dans les montées, on aurait pu choisir le Vegan Burger (Pain bun's, steak quinoa/patate douce, sauce maison, laitue, tomate). Vous me direz, une salade verte ou un coleslaw léger en accompagnement font aussi l'affaire. Le sandwich poulet était très tentant, mais il s'était déjà fait la malle.

Pédaler, ça donne soif, du moins autant que le pastrami, alors le choix de bonnes boissons est important. Paperboy assure grâce à des jus rafraîchissants et désaltérants. Comme pour les plats qui se dessine en version "du jour", les jus changent de couleur et de forme durant la semaine. La vraie citronnade gingembre (3.5€) a tôt fait de vous remettre en selle. En régime différencié, il y a des bières aux noms évocateurs (Brooklyn Asahi, Peroni; 5€) et une partie coffee-shop.

Pour les desserts, prévoyez une tournée de plus voire un tour de France avant, histoire de creuser l'appétit, qui nous manqué.


En revanche, le personnel n'a pas été avare de sourire, d'explications, de patience qui nous ont rappelé pour un temps, les mérites du service à l'américaine. Près de l’étagère de l’épicerie de produits de là-bas, la déco perso aux couleurs du drapeau à bannière, en regardant par les larges baies vitrées de notre accueillante petite salle attenante, on s'est détendu, comme une chaîne. Il y a quelque chose de paisible et de chaleureux qui vous fait oublier que le temps, comme la roue d'un vélo, tourne parfois trop rapidement.



Paperboy
137 rue Amelot, 75011 Paris
Métro Oberkampf
Tél: 0143381213
De 12h à 18h en semaine, à partir de 10h le WE; Fermé le lundi
Brunch et coffee-shop (non testé)

Facebook

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire