5 janvier 2016

Faggio, pizza et vin

Pizza à part


Une bonne pizzeria de derrière les fagots, qui joue à hêtre (faggio en italien) sans avoir été, qui ne fait pas de fumée sans feu de tout bois mais des pizza larges comme des troncs et fourrées comme des bosquets touffus

Au four à bois sans soif de bons vins natures dans un cadre supérieur très nature & découverte, entre liège et bar design



Le décor est surprenant: tomette, carrelage blanc, fût de bois et même liège. Une sorte de chalet chaleureux avec un trophée à l’intérieur, le four. Et il a du chien de classe, avec sa mosaïque de faïences. Non moins que le bar hollandais aux formes seventies. "Vous pouvez dire à votre ami d’arrêter de regarder par la fenêtre" comme disait Les Bronzés au ski. En effet, au lieu de rester dehors à mater, mieux vaut faire un baci sur la bûche dans une des 2 salles, à l'avant et à l’arrière de l'appareil.



Vu la taille des pizza, j'ai "contorni" les entrées, pourtant bien appétissantes: focaccia alla calabrese (même région que le chef pizzaïolo Gioacchino Loria ex de Brigante dans le 18e, 6€); poivrons marinés et stracciatella (8€); bresaola punta d'Anca, huile d'olive et citron, 13€.

Programme chargé! Va y avoir du sang et de la croute

Pour mieux attaquer le morceau: leur célèbre Capriccio: sauce tomate, fior di latte, ricotta di buflonne, bresaola, parmesan, huile d'olive citronnée, roquette, 17€.  J'ai eu du mal à choisir tant la carte est attirante: Margherita, Bufalina (coppa et mozza di buffala), Diavola ('nduja, mozza fumée), Montanara (San Daniele, mozza fumée), Travignana (bleu d'Auvergne, radicchio), Primavera (mortadella truffée), etc

Je l'ai pas attaqué en mode bûcheron mais en gourmet, ça m'a pris 3h pour la finir, mais j'ai pu en venir à bout. Leur particularité vient de l'absence de trottoir, de la finesse de la pâte fermentée à base de Caputo et manitoba plutôt croustillante. Différentes donc de la tradition napolitaine pour ceux qui ne veulent que celle-là. Car après tout, il existe autant de versions que de villes. De même pour la quantité de garnitures, tradition plus française, dont une excellente bresaola (ainsi que le reste de la charcuterie en général sur la carte). La ricotta aussi était de super qualité, sa présence amène de la douceur en contraste avec la pâte.

L'adresse met  l'accent sur la gourmandise, et les boissons sélectionnées (vins natures terroirs et bières artisanales). Normal vous allez me dire pour la clique derrière le faggio, Fabien Lombardi, tenancier honnête de bars du quartier. Plus cher et meilleur. Avec un dessert et un verre, l'addition monte vite vers 30€. Un repas gastro plus que street food mais c'est ça aussi Paris. Les bons ingrédients font les belles histoires, et de plutôt que des beaux comptes...



D'autant que la carte du sucré mérite le détour, mais il faut avoir un appétit d'ogre. Je me suis sacrifié pour vous et jeter dans la tête du loup. La cuillère a tranché pour le tiramisu (7€), beau comme une bûche de Noel, en lieu et place des glaces d'artisan et de l'affogato, 5€.
Belle odeur de cacao, bien moelleux et crémeux sans être écoeurant, avec un petit parfum de noisette. Il faut dire que le café est très léger, ce qui est finalement mieux pour les saveurs.


A peine ouvert et déjà un classique dans la quartier, tant pour la qualité de ses ingrédients que pour les recettes personnels dans un décor presque aussi chaud qu'un four à bois

Faggio
72 rue de Rochechouart 75009 Paris
Metro: Anvers
Tel: 01 40 37 44 02
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Ouvert 7/7 à partir de la réouverture le 4 janvier, 12h-15h et 19h - minuit

Pizza de 12€ à 17€, desserts de 5€ à 7€

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