Orient table
A peine lancée et déjà une affaire qui roule! Et pas seulement parce que Cyril, une des 2 têtes du projet, pilotait le food truck Bügelski dont on vous avait parlé à sa création. Le talent de son acolyte, Pierre Bouko Levy, ex Miznon, y est aussi pour quelque chose...
Le duo derrière Mulko (et le bar) |
Le vert de l'espoir! |
Il y fait bon et chaud, et la musique est permanente. Une table de mix trône même sur le comptoir! Pas étonnant qu'ils soient ouvert maintenant le soir, tant la formule cocktails/assiettes à partager semble idéale.
Si le vert est la couleur de l'espoir, c'est aussi celle qu'on associe aux légumes et aux herbes, bien en vue dès l'entrée ou très à l'aise dans l'assiette. Ça swingue et ça dépote, avec pas mal de travail dans l'assiette mais beaucoup de décontraction.
Les shakras ouverts, les hormones en éveil, les sens dispo, voilà l'état de départ idéal. Les patrons sont d'ailleurs des slow cookers et parfois des slow foodeurs (respect des circuits et des produits).
Le repas
Les shakras ouverts, les hormones en éveil, les sens dispo, voilà l'état de départ idéal. Les patrons sont d'ailleurs des slow cookers et parfois des slow foodeurs (respect des circuits et des produits).
Le repas
Téhina + zhug, plus un soupçon de sauce mangue |
Le déjeuner commence direct par une téhina: la crème de sésame brut et bien mixée se retrouve habillée d'une sauce zhug (ail, coriandre, clou de girofle, piment). Plus une petite sauce à la mangue pour la découverte, sur la photo.
A saucer justement, avec le pain maison pétrit et façonné sur place chaque jour. Une entrée en matière qui donne le ton, de la nourriture brut et vivante!
Le pain frais fait maison |
Pour le plat, j'ai opté pour l'assiette - plutôt que le sandwich - pour profiter du cocktail...de légumes et du savoir-faire du chef en terme de viande.
Le Pulled Pork "12h", généreusement servi. Je n'ai même pas dîné le soir! Il consistait en un effiloché de veau légèrement parfumé et tendre, sur un lit de riz rouge sauvage de Camargue, pois chiche et frike (blé vert grillé). Et le frike c'est chic!
Plus un festival de légumes en plusieurs façons, tomate, fenouil, carottes, etc... qui apportait du moelleux ou du croquant suivant le traitement. La liaison était apportée par un petit jus au fond du bol, la forme de l'assiette ici.
Après une telle orgie, je pensais me gorger de sucre avec le dessert. Et qu'est-ce qu'on a fait? Du knafeh! Des cheveux d'ange qui recouvre un fromage de chèvre, additionnés de sirop de zaatar, amande et pistaches. Orientissime!
Plutôt une variation sur le salé qu'un vrai dessert. C'est sans doute pourquoi l'autre proposition se voulait plus classique: Poire en marmelade, crème pâtissière, sablé maison.
Imposant en tout cas, et à partager comme le reste. Sauf pour le café turque (à la cardamome) servi en Ibrik. Pour continuer le voyage, en guise de cliché.
Le vin d'auteur est d’ailleurs pertinemment choisi comme ce Pouilly qui m'a accompagné pendant le trajet.
Ce qui prouve l'orient-tation bistronomique qui se cache derrière les formes de la street food. Beaucoup de travail sur les cuissons et les préparations sur les légumes: tomates brûlées à la salamandre et quasi crue à coeur pour synthétiser l'ensemble des saveurs sur un seul et même produit; aubergine confite; chou fleur doré, pickles,etc... Ou sur les viandes: Shawarma, Méorav, kebab voire même cette magnifique viande maturée et marinée servi le soir (photo plus bas prise pendant la marinade).
Plus qu'un copie de la cuisine israélienne façon Tel Aviv, il s'agit d'une version française plus gastronomique. Si les épices et les herbes affolent les pianos, la musique est délicate. Certains pourront regretter la douceur et le rondeur des propositions, mais il ne faut pas négliger la sensibilité qui affleure et qui donne une humanité aux plats.
C'est plus la chaleur et l'ambiance de la cuisine juive, plus décomplexée, qui est recherchée. Merci à la mystérieuse Mulko, et son grimoire de recettes anciennes qui ont fondé ce restaurant de mémoire autant que de découvertes.
Mulko
29, rue d'Enghien - 75010 Paris
Métro : Bonne Nouvelle
Tél : 09 50 94 56 10
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Ouverture du mardi au samedi midi de 12h à 14h30 et le soir de 19h30 à 22h30
Small Food/A partager 3/€; Assiettes 12/15€; Sandwich 10/12€; Sides 4€; Desserts 5€
Plus un festival de légumes en plusieurs façons, tomate, fenouil, carottes, etc... qui apportait du moelleux ou du croquant suivant le traitement. La liaison était apportée par un petit jus au fond du bol, la forme de l'assiette ici.
Après une telle orgie, je pensais me gorger de sucre avec le dessert. Et qu'est-ce qu'on a fait? Du knafeh! Des cheveux d'ange qui recouvre un fromage de chèvre, additionnés de sirop de zaatar, amande et pistaches. Orientissime!
Plutôt une variation sur le salé qu'un vrai dessert. C'est sans doute pourquoi l'autre proposition se voulait plus classique: Poire en marmelade, crème pâtissière, sablé maison.
Imposant en tout cas, et à partager comme le reste. Sauf pour le café turque (à la cardamome) servi en Ibrik. Pour continuer le voyage, en guise de cliché.
Le vin d'auteur est d’ailleurs pertinemment choisi comme ce Pouilly qui m'a accompagné pendant le trajet.
Ce qui prouve l'orient-tation bistronomique qui se cache derrière les formes de la street food. Beaucoup de travail sur les cuissons et les préparations sur les légumes: tomates brûlées à la salamandre et quasi crue à coeur pour synthétiser l'ensemble des saveurs sur un seul et même produit; aubergine confite; chou fleur doré, pickles,etc... Ou sur les viandes: Shawarma, Méorav, kebab voire même cette magnifique viande maturée et marinée servi le soir (photo plus bas prise pendant la marinade).
Plus qu'un copie de la cuisine israélienne façon Tel Aviv, il s'agit d'une version française plus gastronomique. Si les épices et les herbes affolent les pianos, la musique est délicate. Certains pourront regretter la douceur et le rondeur des propositions, mais il ne faut pas négliger la sensibilité qui affleure et qui donne une humanité aux plats.
C'est plus la chaleur et l'ambiance de la cuisine juive, plus décomplexée, qui est recherchée. Merci à la mystérieuse Mulko, et son grimoire de recettes anciennes qui ont fondé ce restaurant de mémoire autant que de découvertes.
Mulko
29, rue d'Enghien - 75010 Paris
Métro : Bonne Nouvelle
Tél : 09 50 94 56 10
Ouverture du mardi au samedi midi de 12h à 14h30 et le soir de 19h30 à 22h30
Small Food/A partager 3/€; Assiettes 12/15€; Sandwich 10/12€; Sides 4€; Desserts 5€
Sofa |
Effiloché de veau "12h" |
Le knafeh |
Certains pourront regretter la douceur et le rondeur des propositions, mais il ne faut pas négliger la sensibilité qui affleure et qui donne une humanité aux plats.
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