25 novembre 2017

The Cod House, l'Asie de table à géométrie variable

COD BAR!

La nouvelle restauration arrive. On vous avait prévenu. Pour le meilleur et pour le pire, mais souvent pour le meilleur. Faut juste l'admettre, les autres pays nous ont dynamisé...


La terrasse, végétalisée!

Parfois, il se cache derriere cette nouvelle vague, une resucion, une mise à jour de concepts connus. C'est un peu ce qu'il se passe ici avec ce nouveau resto dans un quartier en plein renouveau: Odéon.
Entre bistro et bar, la quartier tente de se donner une nouvelle identité. Vous avez le cod?


Le Bar juste à gauche de l'entrée



Briser les codes?
Ou plutôt les "cod", tant ce poisson est mis à l'honneur. Dans un esprit fusion, japonisant, bien disant, avec déco de ouf et bar à cocktail créatif. On se croirait à Londres!
La salle - en deux parties - est sublime. Et confortable. Sans doute étudié pour les soirées arrosées de bons verres accompagnés de tapas cuisinés.

Du coup la carte affiche les grands classiques en se permettant quelques twists du moment, tout en soufflant le froid et le chaud, en mettant à l'honneur le black cod :
Le froid (namamono): oeufs spicy mayo; tarama à la truffe; pousses d'épinards et crevettes grillées, carpaccio, salades, sashimi, etc... plus les rolls
Le chaud (atsumono): Edamame; crêpes mandarin au bœuf braisé, Poulet croustillant au miso moutarde; filet de bar au bouillon de soja, etc...
Plus les baos, les tempuras; toban
Et les petits plus comme les sashimi, les sides (soupe miso, riz blanc ou sauté du jour, patatas bravas de Tokyo)
et les desserts comme la gaufre au miel et thé vert, les gyozas pomme cannelle, le nougat mou, la crème brûlée au matcha, le mochi glacé, les glaces, la demi mangue fraîche à 10€!

Avec de tels zéphyrs on ne sait plus quelle voile sortir, le grand spi ou le phoque? Rien de mieux qu'un déjeuner à deux pour y voir plus clair.


Le repas:
Tapas ou pas tapas?

Après différentes prises de contact avec l'équipe en salle au fur et à mesure de l'installation - signe d'attention et de prévenance - nous avons opté pour 2 entrées froides, 2 plats chauds et un accompagnement. Et un petit cocktail pour la route (du Rhum!) et pour taster le "stylee "du marin au bar.

Yellow tail, la délicatesse du poisson
l'acidulé de la suace ponzu

Le Yellow tail mi-cuit et gingembre confit (à peine sensible) a sonné le départ de la course! Délicat, parfumé, acidulée, fondant...une entrée en matière très convaincante. Très bonne sauce au yuzu.

Le Tonno Tonnato, déclinaison maligne du vitello italien en tataki, fut la 2e pièce du la pêche du jour. Une bonne idée, déjà plus amusante. Evidemment,les câpres trouvent toute leur place dans cette nage de bon ton. Et déjà, l'acidulé de la sauce qui revient comme un trait d'union, en légère variation.

Frit at last!

Avec les Raviolis frits aux légumes, on s'est senti moins libres (tentative de jeu de mots franco-anglais). Le choix d'une cuisson simple et non double comme l'originale (vapeur + gril) donne mois de légèreté. De même que la garniture en pâte. On a bien compris le volonté de créer un antagonisme de textures, mais la tension sur la ligne était trop faible...

Un bao tonkatsu, le meilleur des 2 mondes?

Avec le Bao, on passe au test ultime. Certes, il en existe plusieurs versions pour lesquelles certains sont prêts à tout, et qu'ils auto-légitiment comme "le vrai". Celui-ci est très moelleux. Ce petit coussinet blanc accueille avec douceur son poulet pané à la japonaise. Simple et efficace, sans trop de dérapages ni d'aspérités.

Comme elles sont bravas
ces patatas de Tokyo

Le plus mystérieux plats de fusion assumée fut les Patatas bravas. Les petites pommes de terre étaient recouvertes d'une mayo asiatique pimentée. Étrange et super agréable.


L'acidité, l'acidulé, la qualité des sauces vives et parfumées se sont finalement parfaitement accordées avec le cocktail très inventif, et pourtant j'y croyais pas trop. Le Sakuri (Tequila, sirop d'agave-wasabi, lime, liqueur de yuzu, sel au currry). Excellente démonstration et bonne prise de risque. Enfin fini les sempiternels spritz, mojito et autres cocktails faciles. Surtout que le yuzu trône en majesté dans le verre autant que dans l'assiette.

Le super cocktail créatif, Sakuri
Tequila, sirop d'agave-wasabi, lime, liqueur de yuzu, sel au curry

A la fin de la traversée - certes loin du Cap Horn et des 40e rugissants - en mode tapas japonais, on ne sait plus où donner de la tête. Sommes-nous dans un resto à la mode en plein East London, dans un concept d'un nouveau genre à Paris, dans un bar "sérieux" pour rendez-vous hors business...?
Le changement de météo lors du voyage, laisse à penser que la volonté de plaire est passer au-delà de celle de surprendre. Du moins pour les bouches averties. Le groupe derriere cette ouverture est un habitué de ces lieux chics et chers où l'on en a pour son argent, en sachant s'entourer de talents internationaux.


La plupart trouveront la gamme déjà audacieuse, où les tapas plaisants. Comme une doublure de ce que l'on trouve déjà dans le 8e arrondissement. Quand la qualité des ingrédients et le sérieux de l'affaire finissent de faire taire les râleurs sans convaincre les exégètes. Ce fut un déjeuner agréable. les codes ont bien été compris mais pas encore cassés.


The Cod House
Japanese tapas cocktail bar
1 rue de Condé 75006 Paris
Tel : 01 42 49 35 59
Facebook
http://www.thecodhouse.fr

Du lundi au samedi de 12 heures à 2 heures


Le froid 5/14€; le chaud 3/16€; Bao 5€; Sides 3/6€; desserts 8/13€
Cocktails 12/13€, Sake 13/16€


Je crois que c'est clair!
La sauce est au centre de toute la carte!
les ravioli frits

1 commentaire:

  1. Le changement de météo lors du voyage, laisse à penser que la volonté de plaire est passer au-delà de celle de surprendre. Du moins pour les bouches averties.

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