La Maison de la Poutine, article garanti sans jeu de mots québécois facile (et sans tabernacle)

Quebec salé

Vous l'attendiez pas celle-là. Une maison bleue spécialisée dans une recette typique québécoise

Non, en matière de street food, on a pas tout vu. Il n'y a pas que le Proche-Orient ou l'Asie, en pleine déboulade à Paris

Certes, on est loin des tendances healthy californiennes ou méta-orientale à épices. Place au "comfort", à la générosité, au  crémeux fondant qui tient au corps.

Idéale avant une chasse au caribou par -40°, ou un duel avec Martin Fourcade au triathlon. La Pout' ne cherche pas à sculpter votre corps mais à le garnir.

Cette maison est un temple. Moins par la surface - quelques mètres carrés et 18 places sans résa, sinon ce serait la guerre - que par la qualité, la variété, la nature des ingrédients.

Ce n'est pas un concept mais un hommage. Les 3 associés ont emmené un bout de Québec (libre j'imagine) de leur retour de cette province, pour en reprendre l'esprit. Sans oublier de la varier au gré des saisons.

Cheddar de Savoie choisi pour sa "conformité" avec l'original, frites cuites sur place, sauce brune travaillée, fait maison en frais bières du cru, etc...

En dehors de la Montréal (la classique, aussi en végétarienne aux légumes et pickles), la carte propose la "Légumes d'automne" (polenta, champignons, butternut, châtaigne),  la Bucheronne (lard, oignons caramélisés et frits),  la Coquette (émincé de volaille snackée, sarrasin), la Relevé (bœuf mijoté aux épices) et une "spéciale de saison" (saucisse de Toulouse en ce moment) qui change tous les 15 jours. Donc pas d'ennui!

2 repas en en 2 visites, 1 à l'ouverture et 1 autre il y 1 semaine.

Boeuf relevé, frites, cheddar, le strict nécessaire!

Entre la Légumes d'automne et celle au bœuf, le même accord, que ce soit légumes ou viande. La 1e version est déjà tellement copieuse que finir la 2de est un challenge. Il est toutefois possible de les réchauffer chez soi si on a un appétit de moine bouddhiste.

Ca sent l'automne au Quebec!

La sauce épaisse (plus encore depuis leur ouverture) vient napper les frites et leur donne volontairement une texture fondante et trempée. C'est même le but de ce plat. C'est pourquoi il est conseillé de laisser le couvercle 1 bonne minute pour permettre cette fusion.

Les morceaux de bœuf sont assez fermes, même si l'esprit est celui d'un pot-au-feu. Les épices contrebalance l'assaut de gras, avec ces petites grenades que constituent le fromage.

Vous avez dit fromage?

Du goût, de la saveur, un jeu de texture, de l'assaisonnement (fleur de sel, poivre du moulin) de la générosité, de la différence. La Poutine ne vous laissera pas de marbre. En ces temps de réconfort général, ou certains n'en peuvent plus du healthy et des bowls, il est un outsider - pardon - un favori de poids

Avec une bière canadienne pour faire glisser et un dessert crème, sirop d'érable, spéculoos, il reste peu de place pour un tea time. Même si le sucré va sans doute bien évolué encore d'après nos échanges.

Cette maison bleue risque de devenir votre cabane (au Canada). Amis chasseurs de bons plans ou trappeurs de bonnes adresses, je ne saurais trop vous recommander chaudement cette Maison douce Maison aussi chaleureuse qu'un refuge de Montagne.
L'ouverture de nouvelles adresses devraient donc suivre logiquement pour l'ouverture de la chasse....

La Maison de la Poutine

11 rue Mandar 75002 Paris

Métro Sentier, Châtelet, Les Halles
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Ouvert du mardi au samedi 11H30 - 22H30

9€ à 13€ seule; formule de 11€ à 18€